Le ministère iranien du Renseignement 

Les négociations entre les États-Unis et l’Iran, avec la médiation inestimable d’Oman, ont atteint un point décisif où chaque partie expose ses principales cartes dans ce jeu stratégique serré qui aura de profondes répercussions au Moyen-Orient et aux frontières de la Russie, de la Chine et de l’Inde.

Lors du récent échange téléphonique entre Trump et Poutine, il est à noter que les deux tiers de l’heure et quart de dialogue [1] ont été consacrés au dossier nucléaire iranien – seul un quart a été consacré à l’Ukraine, où Trump a entériné les représailles contrôlées de Moscou – lorsque le président russe a accepté d’être un médiateur important [2].

Fidèle à son style personnel consistant à utiliser au maximum la carotte et le bâton – un véritable piège propagandiste –, Trump a menacé de bombarder l’Iran, comme si c’était aussi simple que cela, en cas d’échec des négociations – ce qui a été dénoncé comme irresponsable par Moscou.

Tucker Carlson (TC), qui bénéficie de la plus forte audience dans les médias états-uniens et qui est très proche de Trump, a publié un message indiquant que le véritable objectif d’une attaque contre l’Iran ne porte pas sur des armes nucléaires inexistantes, mais serait d’imposer un changement de régime [3]. L’appréciation correcte de TC faisait allusion à la visite à la Maison Blanche du talmudique et eschatologique Mark Levin [4] pour faire pression en faveur de sa guerre contre l’Iran. TC souligne qu’une attaque contre l’Iran pourrait facilement se transformer en une guerre mondiale, alors que la République islamique chiite fait aujourd’hui partie des BRICS, qui représentent la majorité de la masse territoriale, de la population, de l’économie et de la puissance militaire (sic) du monde.